Saison 2014-2015 : 2nd exposition "Objets en regard"

DU 20 MARS AU 22 MAI 2015
COLLEGE LES BRUYERES - 2 RUE DE LA PLANCHETTE
71800 LA CLAYETTE

VERNISSAGE LE 2O MARS 2015 à 18h
EN LA PRESENCE DES CREATEURS
OUVERTURE AUX SCOLAIRES SUR RENDEZ-VOUS
OUVERTURE TOUS PUBLICS
LE VENDREDIS 17 AVRIL DE 17H A 19H
LE SAMEDI 18 AVRIL DE 14H A 18H

Contact
COLLEGE LES BRUYERES : 03 85 28 07 63
ESOX LUCIUS : 03 85 84 35 97 / 06 89 17 76 83
ESOXLUCIUS-ART.BLOGSPOT.COM

Objets en regard
 

L’objet dans les gê(è)nes du plaisir
Autrefois pour faire sa cour
On parlait d’amour
Pour mieux prouver son ardeur
On offrait son cœur

Maintenant c’est plus pareil
Ça change, ça change
Pour séduire le cher ange
On lui glisse à l’oreille
 Ah, Gudule !

Viens m’embrasser
Et je te donnerai
Un frigidaire
Un joli scooter
Un atomixaire
Et du Dunlopillo
Une cuisinière
Avec un four en verre
Des tas de couverts
Et des pelle à gâteaux
…
Boris Vian

Cette exposition nous amène à réfléchir sur la forme, l’esthétique, la fonction de l’objet, le plus banal soit-il : l’objet qui appartient à notre quotidien, que l’on utilise par automatisme sans y prêter plus d’attention.
D’autre part, chacun d’entre nous a son objet fétiche entretenant avec lui une relation affective : le verre préféré de l’enfant, le couteau du grand-père, l’outil que l’on s’est fait sien …

Cette exposition rend compte de notre relation avec l’objet, de nos regards portés sur lui, sur ce qui nous entoure.

Un peu d’histoire :
Lors de la révolution industrielle du XIX, l’objet et sa conception se définit sous le terme de Design. Mais même si ce terme n’apparaît qu’ à cette époque (pas si lointaine), le design a une longue histoire.
Ainsi le prouvent les outils et les armes décorés (propulseurs à crochet, bâtons percés) de la préhistoire pour la fabrications desquels l’homme réfléchissait (déjà et comme aujourd’hui) à leur fonction et à leur esthétique
Au Moyen Âge, les châsses-reliquaires limousines étaient réalisées avec des décors stéréotypés à l’aide de la technique innovante de l’émail. Elles étaient produites à des milliers d’exemplaires pour être exportées dans toute l’Europe.
La production mécanisée qui se développe lors de la révolution industrielle du XIXe ouvre un chapitre de l’histoire de l’homme et de son environnement, écrit par des industriels, des ingénieurs, des techniciens et des ouvriers. De la machine à vapeur aux gratte-ciel, cette révolution transformera définitivement le paysage quotidien et ses « objets »
Quelques objets catalysent déjà le design industriel tel qu’on le connaîtra au XXe siècle. À partir des années 1840, le Viennois Michael Thonet développe un procédé de fabrication, le cintrage de bois de hêtre massif, courbé sous pression à vapeur. Sa Chaise n° 14 dite chaise " bistrot " devient une référence, vendue à 50 millions d´exemplaires entre les années 1859 et 1914.

« À partir des années 1950, le modèle de développement économique occidental lie alors de manière inextricable la masse et l’objet autour d’un troisième terme, celui de « culture » : des objets qui se comptent désormais par milliers répondent aux besoins d’un ensemble indéterminé mais toujours plus nombreux d’individus ayant les moyens de les acquérir, de s’en faire les propriétaires. L’objet reproductible à l’infini et devenu marque à part entière d’une génération se trouve être l’un des aspects de la culture dite de masse »… Émilie Charlet
Qu’est-ce qu’un objet, sinon une forme clairement délimitée par des contours, saisissable par la main, ou du moins par la pensée ?
Rappelons que le terme « design » – du latin designare ,– articule une double
signification : dessein et dessin. projet et matéralisation. Le design, en permanence travaillé par les questions humaines, est une démarche d’observation, de recherche, d’analyse et de création.

Designers, Architectes…  : Tous « travaillent de l’objet… »

Qu’ils soient concepteurs de bâtis ou d’objets usuels du quotidien, leurs carnets de croquis se couvrent toujours d’ébauches, de recherches formelles, de croquis rapides ou plus élaborés, sur la conception d’un objet banal qu’il manipule quotidiennement mais dont il imagine une forme plus personnelle : un objet de soi pour soi comme une chaise, une étagère, un luminaire…
L’objet redessiné, relooké pourra rester projet, être fabriqué ou non…voir être fabriqué par quelqu’un d’autre…
 Des idées… d’objets
Cette exposition rend compte de ces pratiques récurrentes de l’artiste, de ces (ob) jets spontanés propres au créateurs. Au début il y eut le mot mais aussi le dessin…Ces gestes préliminaires nourrissent le travail à venir, l’à venir.

Frédéric DIART